Dans l’optique d’accroitre et de renforcer la diversité de ses effectifs, la banque JPMorgan teste depuis peu des jeux vidéo basés sur les neurosciences. Il est question à travers cette démarche qui entend simplifier le processus de recrutement de son personnel stagiaire, d’évaluer les particularités cognitives, sociales et même les comportements de ces derniers en testant leur mémoire et leur niveau d’altruisme et d’attention.

JPMorgan entend ainsi élargir le bassin de sa ressource humaine en misant sur le « gaming ». A cet effet, la banque américaine s’en est remise à la technologie de la plateforme Pymetrics. Il faut souligner que cette start-up (pygmetrics) jouit d’une excellente réputation pour ses jeux qui aident les entreprises à mener une évaluation objective et réaliste des différentes caractéristiques sus relevées afin d’identifier les candidats potentiels dont les profils correspondent au mieux aux différentes postes pourvus par elles (les entreprises).

La plateforme Pygmetrics mesure donc en sens, les différentes spécificités de chaque stagiaire, en les comparant à celles des employés les plus performants de la société. Cette méthode permettra ensuite aux sociétés de fonder les résultats des évaluations davantage sur des données factuelles plutôt que sur les logiques liés aux modes de recrutement classiques ou traditionnels.

Comme l’a indiqué en effet Matt Mitro, responsable du recrutement sur le campus de JPMorgan, au cours d’une interview, pour sa part le CV d’un jeune diplômé fraîchement sorti de l’école n’est plus un indicateur aussi pertinent de la valeur réelle même d’un éventuel candidat, d’où la nécessité d’avoir recours à cette nouvelle technologie. Selon lui, si le parcours professionnel demeure un excellent indicateur de l’adéquation des candidats expérimentés, cela est loin d’être le cas pour les jeunes diplômés des facultés dont les CV recèlent une valeur indicative et prédictive moins importante.

C’est donc à la faveur de cette nouvelle vision, que la banque à soumis au cours des derniers mois, tous son personnel débutant à travers le monde, aux jeux de la start-up pygmétrie. Des centaines de candidats à un nombre limité de postes à temps plein ont par la suite joué eux aussi à ces jeux, l’a indiqué en outre Matt Mitro.

C’est devenu presque une tendance aujourd’hui de voir les entreprises les plus capées faire appel à la technologie dans la perspective d’optimiser et de rendre plus équitables le recrutement et bien d’autres processus du service des ressources humaines. Les systèmes mis en place pour répondre à ces nouveaux besoins intègrent en ce sens, des applications qui permettent d’analyser les tests de performances pour déceler les éléments d’influence relevant de l’inconscient et/ ou de surveiller les offres de recrutement afin d’y détecter des expressions qui peuvent décourager une certaine catégorie de candidats d’y postuler.

Chez JPMorgan chase & Co, le recours à cette technologie n’est en fin de compte, qu’une étape particulière dans son processus de sélection des candidats. Et la banque du « pays de l’oncle Sam » a d’ores-et-déjà fait savoir que cette étape qui s’inscrit dans le cadre d’un projet pilote se poursuivra jusqu’à 2020 pour la sélection des candidats aux offres de stages appliquées aux USA.

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